La Légende de Siralgue – Terreur des Abysses
Ils pensaient que la mer ne gardait que le silence…
Mais parfois, les abysses répondent.
Et quand elles le font, c’est Siralgue qui remonte.
Les premiers témoignages remontent à des siècles. Des pêcheurs disparus, des navires déroutés sans raison, des équipages retrouvés morts — yeux écarquillés, bouches figées dans un cri silencieux. Aucun bruit. Aucune lutte. Juste cette odeur de sel, de pourriture… et de peur.
Selon un vieux journal retrouvé dans l’épave d’un navire corsaire, Siralgue serait née d’un pacte oublié entre un capitaine et une entité inconnue tapie dans les profondeurs. En échange de richesses et de puissance, le capitaine offrit ce qu’il avait de plus cher : sa fille. Le monstre ne la tua pas. Il la transforma.
Son corps fusionna avec les algues, les coquilles, les coraux morts. Son visage humain se distordit, sa voix devint un murmure liquide, incompréhensible. Depuis, Siralgue erre entre deux mondes : celui des morts et celui des vivants, attirée par ceux qui écoutent la mer de trop près.
On dit qu’elle ne nage pas, mais qu’elle rampe… doucement… contre la coque des bateaux, dans les ports abandonnés, ou même dans les bassins de ceux qui rêvent trop fort de la mer.
Certains prétendent avoir entendu sa voix, une nuit de pleine lune. Une berceuse sirupeuse, presque belle… jusqu’au moment où elle s’interrompt. Et là, il est trop tard.
Car Siralgue n’oublie jamais un regard.
Si vous croisez le sien, que ce soit sur une toile ou dans un reflet d’eau noire…
Elle viendra vous chercher.
